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Perspectives de placement – Avril 2024

Gestion de patrimoine Scotia

11-04-2024

Une publication mensuelle qui comprend une analyse du marché et des perspectives économiques.


Revue des marchés

Les marchés boursiers mondiaux ont terminé le mois de mars en force et ont clôturé l’un des trimestres les plus  productifs depuis le début de la pandémie. Les gains mensuels et trimestriels découlent surtout de l’optimisme suscité par les actions liées à l’intelligence artificielle ainsi que des attentes d’un assouplissement imminent de la politique monétaire.

Les taux de rendement des obligations du Trésor américain ont fléchi, en raison de l’optimisme soulevé par la décision de la Réserve fédérale américaine (Fed) de maintenir trois baisses de taux pour l’année civile en cours. Au Canada, les taux obligataires ont chuté après une inflation plus faible que prévu en février.

Les actions canadiennes et américaines ont terminé la période en hausse, affichant des rendements respectifs de 4,1 % et de 3,2 % (en $ US). Les actions internationales ont également progressé de 3,4 % (en $ US), tandis que celles des marchés émergents ont fini en territoire positif, avec une hausse de 1,9 % (en $ US). L’indice ICE BofA Canada Broad Market a légèrement progressé de 0,5 %. Du côté des monnaies, le dollar canadien s’est apprécié de 0,3 % par rapport au dollar américain.

Économie

Canada – Surpassant les attentes, le produit intérieur brut (PIB) du Canada a rebondi en janvier, et les estimations préliminaires de février laissent entrevoir une autre expansion. L’économie a progressé de 0,6 % en janvier, son taux de croissance le plus élevé en un an, ce que Statistique Canada a qualifié d’expansion généralisée alimentée par le rebond des services d’éducation. Le PIB de février devrait aussi avoir progressé de 0,4 %, principalement grâce aux mines, aux carrières et à l’extraction de pétrole et de gaz. Le solide début d’année et les prévisions pour février montrent que le PIB devrait clôturer le premier trimestre à un niveau supérieur à la prévision de 0,5 % de la Banque du Canada. La croissance en janvier a été généralisée : 18 des 20 secteurs ont vu leur production augmenter au cours du mois.

États-Unis – En février, par rapport au mois précédent, les ventes d’habitations ont augmenté, inscrivant leur première hausse en plus de deux ans pour deux mois consécutifs. Les ventes de logements existants, qui représentent la majorité des achats, ont bondi de 9,5 % pour atteindre un montant annuel désaisonnalisé de 4,38 millions, selon la National Association of Realtors. L’élan des deux derniers mois précède la période des ventes printanières et suit l’une des périodes les plus moroses de l’histoire récente du marché de l’habitation. En 2023, les ventes d’habitations ont atteint leur plus bas niveau en près de 30 ans. Depuis 2022, la hausse des taux hypothécaires et le prix élevé des maisons jumelés aux stocks limités ont freiné les ventes, qui étaient toujours en baisse de 3,3 % sur 12 mois en février.

Zone euro – La Banque centrale européenne (BCE) pourra abaisser son taux directeur en juin si les prochaines données sur l’inflation et les salaires correspondent à ses prévisions, a déclaré la présidente, Christine Lagarde. Dans un discours prononcé devant des économistes et des investisseurs, Mme Lagarde indique clairement que la banque centrale de la zone euro se prépare à réduire les coûts d’emprunt dès le mois de juin, à condition que l’inflation continue de diminuer. « Si ces données révèlent un degré d’harmonisation suffisant entre l’évolution de l’inflation sous-jacente et nos projections, et en supposant que la transmission demeure forte, nous pourrons passer à la phase de réduction de notre cycle de politique monétaire et assouplir celle-ci », a‐t-elle déclaré.

Asie – En février, le taux de chômage des jeunes en Chine a augmenté , un autre indicateur de la faiblesse de la reprise économique du pays. Le taux de chômage des jeunes est passé à 15,3 % en février, comparativement à 14,6 % en janvier, selon le Bureau national des statistiques. Le taux de chômage global au pays s’est établi à 5,3 % en février. Le bureau des statistiques de la Chine a suspendu la publication du taux de chômage des jeunes âgés de 16 à 24 ans, ce taux ayant grimpé pendant 6 mois consécutifs pour atteindre un sommet record de 21,3 % en juin dernier. Le bureau a recommencé à publier les données en janvier en utilisant une nouvelle méthode qui exclut les étudiants dans les écoles, le taux de chômage des jeunes s’établissant à 14,9 % en décembre.

Tour d’horizon

Depuis le quatrième trimestre de 2023, les marchés boursiers ont poursuivi leur remontée, ce qui a incité les investisseurs pessimistes à établir des comparaisons avec la période de la bulle technologique et les optimistes à prévoir de nouvelles hausses. Les optimistes à l’égard du marché soulignent que l’indice S&P 500 se négocie à 24,6 fois les bénéfices sur 12 mois, un niveau nettement inférieur au sommet d’environ 30 atteint pendant la bulle technologique (décembre 1999)1. Précisons qu’à l’appui de ce scénario optimiste, l’on retrouve la conjoncture macroéconomique, caractérisée par de faibles taux de chômage et de saines habitudes de dépenses de consommation.

En revanche, les prévisions pessimistes incitent les investisseurs à regarder au-delà du ratio cours/bénéfice des 12 derniers mois de l’indice. À l’heure actuelle, le quintile des actions les plus chères (selon le ratio C/B) de l’indice S&P 500 compte pour 28 % de l’indice. Bien que ce pourcentage soit inférieur à celui de 47 % enregistré pendant la période de bulle technologique, il dépasse la moyenne prépandémique de 18 % sur 10 ans2. En supposant que les actions affichant un ratio C/B élevé sont les plus vulnérables aux baisses liées aux contractions multiples, les investisseurs devraient faire preuve d’une prudence supérieure à la normale.

La part investie par les ménages dans les actions est également beaucoup plus élevée aujourd’hui que lors de la période de bulle technologique, ce qui risque de réduire le nombre d’acheteurs marginaux pouvant encore soutenir d’autres hausses des cours. De plus, la volatilité s’est atténuée en raison de la très faible corrélation entre les actions individuelles. Par le passé, lorsque les corrélations entre les actions ont fléchi pour s’établir aux niveaux actuels, la volatilité a grimpé. Compte tenu de nos préoccupations concernant la conjoncture macroéconomique, nous croyons qu’une certaine prudence est de mise à l’égard des actions.

Si l’on examine les titres à revenu fixe, une analyse intersectorielle des mesures potentielles des agences de notation révèle que la plupart des secteurs américains des obligations de qualité supérieure sont sur le point de faire l’objet de révisions à la hausse. Selon les données compilées par Bloomberg, le secteur de l’énergie devrait être le plus performant, alors qu’environ 10 % des obligations de qualité supérieure et 20 % des obligations à rendement élevé devraient grimper dans l’échelle de notation3.

Les sociétés de qualité supérieure des secteurs des technologies et des communications affichent des rendements nettement plus élevés que ceux des sociétés à rendement élevé, avec des révisions à la hausse nettes pour 5 % et 7 % des titres de qualité supérieure, respectivement. En revanche, les sociétés de technologies et de communications à rendement élevé devraient subir des décotes nettes de 20 % et de 10 % respectivement. Par ailleurs, les principales agences de notation ont indiqué que le secteur des biens de consommation de base n’avait aucun potentiel de hausse, 12 % des obligations de qualité supérieure et 5 % des obligations à rendement élevé étant sur le point de subir une décote en raison de la qualité du crédit4.

Bien que cette analyse soit utile pour la sélection descendante des titres de créance, elle montre également que les émetteurs de catégorie spéculative sont plus susceptibles de faire face à des décotes. Parallèlement, les sociétés de qualité supérieure  sont plus susceptibles de grimper l’échelle de la qualité du crédit et de conserver leur valeur malgré la hausse des coûts financiers. Cela justifie notre préférence pour les titres de créance de grande qualité, dont les émetteurs sont mieux placés pour composer avec des conditions financières difficiles que leurs homologues à rendement élevé.

La politique monétaire restera sans doute au centre des préoccupations cette année, les investisseurs s’attendant à ce qu’une baisse de l’inflation et un assouplissement de la politique monétaire stimulent l’appétit pour le risque. Parallèlement, nous pensons que les banques centrales commenceront à abaisser les taux graduellement. Par conséquent, les risques liés à l’endettement excessif pourraient persister et freiner la consommation et les placements. Dans ce contexte, nous privilégions les portefeuilles de grande qualité et une diversification entre plusieurs régions et catégories d’actif.

 

1 2 3 4 Gestion de patrimoine Scotia et Bloomberg.

 

Indice

IndiceIndice 1 mois 3 mois Cumul
annuel
1 an Niveau de l’indice
Indice des bons du Trésor à 3 mois ICE Canada 0,11% 0,44% 0,44% 3,59 109,19
Indice ICE BofA Canada Broad Market 0,45% -1,29% -1,29% 2,13% 539,87
Indice composé S&P/TSX 4,14% 6,62% 6,62% 15,59% 22 176,03
Indice S&P 500 ($ US) 3,22% 10,56% 10,56% 32,53% 5 254,35
Indice BB soc. moy. et grande cap. des MÉ ($ US) 1,92% 1,65% 1,65% 7,66% 1 157,84
Indice BB soc. moy. et grande cap. des MD hors A. du N. ($ US) 3,37% 5,80% 5,80% 17,95% 1 278,98

Produits de base

Produits de base 1 mois 3 mois Cumul
annuel
1 an PCours ($ US)
Or au comptant ($/once) 7,92% 7,03% 7,03% 12,74% 2 217,40
Pétrole WTI ($/baril) 6,27% 16,08% 16,08% 13,98% 83,17
Gaz naturel ($/MBTU) -5,22% -29,87% -29,87% -11,45% 1,76

Devises

Devises 1 mois 3 mois Cumul
annuel
1 an Taux de
change
$ CA/$ US 0,27 -2,20 -2,20 0,14 0,739
$ CA/euro 0,45 0,13 0,13 -0,66 0,685
$ CA/livre sterling 0,27 -1,32 -1,32 -2,34 0,585
$ CA/yen 1,22 5,16 5,16 14,09 111,803

Source : Bloomberg. Au 31 mars 2024 


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